Pommes de terre fécule : Vecquemont satisfaite de la hausse de prix proposée par Roquette
La coopérative féculière de Vecquemont est satisfaite. Après d’âpres négociations, Roquette a accepté une hausse du prix des pommes de terre fécule. Les producteurs regrettent en revanche de ne pas avoir obtenu, le 1er juillet, le point supplémentaire d’Ecorégime qu’ils demandaient.
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Roquette et la coopérative féculière de Vecquemont sont parvenus à un accord quant au prix des pommes de terre fécule pour les deux années à venir. « Après d’âpres négociations, Roquette a accepté de bien revaloriser le prix de base des pommes de terre fécule à 85 €/t pour la récolte 2022 et à l’équivalent de 90 €/t pour la récolte 2023, nous a annoncés le 28 juin Olivier Brasset, président de la coopérative féculière de Vecquemont (Somme) qui livre l’usine de l’industriel. Il s’agit de prix de base à 17, ils ne tiennent pas compte des bonus-malus et diverses primes qui viennent en complément. »
Sauver l’usine
« Cette revalorisation va permettre de sauver l’usine, ajoute le président qui se dit satisfait. De nombreux producteurs pensaient réduire leurs surfaces pour les plantations 2023, voire à ne pas planter de pommes de terre du tout, à cause de la hausse des coûts de production et de la concurrence des autres cultures, en particulier du blé. »
Le 8 juin dernier, lors du congrès de l’UNPT, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre, Geoffroy d’Evry, son président, avait alerté les industriels : « La filière féculière est en danger de mort », avait-il lancé. Tereos a lui aussi annoncé, le 28 juin, une revalorisation des pommes de terre fécule destinées à son usine d’Haussimont (Marne) à 75 €/t (prix de base).
Pas de point d’Ecorégime supplémentaire
Les producteurs avaient aussi demandé, lors du congrès, l’attribution d’un point supplémentaire dans les futurs écorégimes de la Pac pour la pomme de terre fécule. « Un hectare de pommes de terre fécule produit, une fois la fécule extraite, 800 kg de protéines, soit autant qu’un hectare de pois protéagineux, souligne Olivier Brasset. Il serait donc logique que les pommes de terre puissent bénéficier de 2 points d’Ecorégime au lieu d’un. » Mais les agriculteurs n’ont pas obtenu gain de cause. L’arbitrage du ministère de l’Agriculture, le 1er juillet, n’est pas allé en ce sens.
Blandine CailliezPour accéder à l'ensembles nos offres :